Phillipe Gilbert (Quick step) a donné une leçon de cyclisme ce week-end. Le Belge, porteur du maillot national, sur ses terres, est parti à 55km de l’arrivée en solidaire sans jamais être rattrapé. C’était LA classique qui manquait à sa grande carrière. A 34 ans, il réussit un exploit. On ne l’attendait même plus et les spécialistes parlaient de lui comme un simple outsider vu l’armada de l’équipe à laquelle il appartient. Mais à n’en point douté c’est une des plus belles victoires de sa carrière et les secteurs pavés ont cette fois été à son avantage.

Derrière lui, les favoris ont chuté et crevé. Les différents bras de fers avec Gilbert étaient passionnants. Et avec tous les faits de courses, il n’étaient plus que trois derrière. Le champion olympique Greg Van Avermaet (BMC) fini 2^e après avoir chuté dans le dernier secteur pavé. Nicky Terpstra, coéquipier de Gilbert, prend la dernière marche du podium. Le néerlandais est revenu voir même sorti de nulle part, personne ne savait qu’il était encore là dans les derniers pavés et puis hop le voilà qui arrivent à pleine vitesse et est venu titiller le groupe des poursuivants. Enfin, c’est Dylan Van Baarle (Canondale) qui arrive 4^e et qui affiche une très belle performance.

Paris-Roubaix…. La Reine des flandriennes en point de mire. L’objectif ultime des coureurs spécialistes des pavés se rapprochent à grand pas. Le 9 avril, les meilleurs s’expliqueront comme chaque année. Cependant, la surprise de l’année précédente donne un goût encore plus fort à cette nouvelle édition. La victoire de Heyman avait bluffé son monde et déjouer tous les pronostics. D’autant plus que l’australien avait gagné la classique au sprint, dans un groupe de cinq coureurs, en battant les meilleurs.

Cette année, les outsiders ne vont pas être sous-estimés. Mais comme d’habitude, on s’attend à voir débouché les meilleurs après le Carrefour de l’Arbre et seul ceux qui auront su rester devant pourront espérer la victoire. Les crevaisons proches de ce passage fatidique couteront cher.

Comme à chaque fois, il y en aura partout sur la route. Eparpillés à cause des chutes, de la fatigue ou ne pouvant suivre le rythme. Paris-Roubaix reste avant tout une épreuve où certains coureurs vont s’engagés pour le prestige mais aussi pur tester leurs limites.

La question qui se pose, au-delà des individualités, est le travail en équipe. Est-ce qu’une équipe peut aujourd’hui dominer Paris-Roubaix ? Ce n’est pas impossible mais cela va être très compliqué. Chaque année des stratégies sont mises en place mais celle-ci sont vite mise à mal par les incidents de courses imprévus.  Et au final, face à tout l’effort accompli pour arriver au bout, la victoire personnelle va beaucoup plus compter que celle d’un coéquipier.