La ligne 2 dessert la Gare du Nord à la station La Chapelle : un souterrain permet d'accéder à la Gare du Nord en un quart d'heure.
La ligne 2 du métro de Paris est la deuxième en date des lignes du
réseau métropolitain de Paris, et aussi une des plus fréquentées : cent
deux millions de voyageurs en 2009.
Longue de 12,4 kilomètres, elle a été partiellement mise en service en
décembre 1900, puis sur la totalité de son parcours, entre les stations
Nation et Porte Dauphine, en avril 1903.
La ligne 2 a connu en 1903, quelques mois après son ouverture, le plus
grand drame de l'histoire du métro parisien : l'incendie du métro à la
station Couronnes.
Depuis sa mise en service, en avril 1903, la ligne 2 n'a connu aucune
modification de son parcours. Elle est constituée de la moitié nord
d'une grande ligne circulaire qui a été coupée en deux sections pour
des raisons d'exploitation.
Les deux stations terminus Nation et Porte Dauphine sont en boucle, de
façon à éviter les retournements des trains en bout de ligne. La boucle
de Nation est parcourue avec les voyageurs à bord des rames ; celle de
Porte Dauphine, très serrée, est au contraire toujours parcourue sans
voyageurs.
La ligne, qui s'étire sur 12,4 km, a été établie en viaduc sur près de
deux kilomètres, soit sur environ 20 % de sa longueur, avec quatre
stations aériennes, posées sur des piliers de fonte. Ce n'est pas par
mesure d'économie (une ligne aérienne sur viaduc coûte en effet deux
fois plus cher qu'une ligne en souterrain), mais parce que le trajet
présente des obstacles infranchissables autrement : le canal
Saint-Martin, puis l'immense tranchée des lignes de chemin de fer de
l'Est, suivie de la tranchée encore plus large des lignes du Nord.
Le plus grand drame de l'histoire du métro parisien s'est déroulé sur
la ligne 2, à peine quelques mois après son ouverture, causant la mort
de 84 personnes.
Le 10 août 1903, un incendie se déclare, par suite d'un court-circuit,
sur une rame à la station Barbès. La rame est évacuée et l'incendie
maîtrisé. Afin de ne pas bloquer toute la ligne, la rame avariée est
poussée à vide vers Nation par la rame suivante, elle aussi
préalablement évacuée. Mais à la station Ménilmontant, dans la partie
souterraine de la ligne, le feu reprend sans qu'on puisse l'éteindre.
La fumée produite par l'incendie intoxique les voyageurs d'une autre
rame arrêtée à la station Couronnes qui précède Ménilmontant. Ces
voyageurs ne parviennent pas tous à évacuer la station plongée dans
l'obscurité : 84 d'entre eux périssent asphyxiés.
À la suite de cette catastrophe sont prises d'importantes mesures de
sécurité : réforme du matériel roulant en bois et création de deux
réseaux électriques distincts, découpés en sections, l'un pour la
traction, l'autre pour l'éclairage.
À l'origine, la ligne 2 est exploitée avec des rames de 8 voitures à
essieux, construites en bois, comme sur la ligne 1. Mais après
l'incendie de la station Couronnes, les motrices sont construites ou
reconverties en acier, plus longues et montées sur bogies. Ces voitures
(motrices et remorques connues sous le nom de matériel Sprague-Thomson)
restent en service jusqu'aux années 1970, remplacées à leur tour par
les rames MF 67, durant une quarantaine d'années. Depuis 2011, la ligne
est équipée de 45 rames de matériel moderne MF 01 à intercirculation
entre les voitures.
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