Avec l’arrivée de l’automne, il n’y a pas que les oiseaux ou les retraités qui s’envolent vers le Sud… Plusieurs espèces d’insectes entreprennent aussi une migration en direction de contrées au climat plus clément. Parmi ces derniers, ce sont les papillons monarques qui couvrent la plus grande distance, parcourant plus de 4 000 km avant d’arriver à destination.
Du Canada au Mexique
Dès que la durée du jour diminue, les monarques nouvellement nés dans les prairies du Nord de l’Amérique commencent à quitter leurs quartiers d’été. Alors que la population de l’ouest des montagnes Rocheuses rejoint les bosquets d’eucalyptus de la côte californienne, les monarques nés dans l’est de l’Amérique s’envolent pour une épopée de près de trois mois, en direction du Mexique.
En s’aidant des vents, ces champions de l’endurance avancent au rythme effréné de 32 km/h, parcourant ainsi jusqu’à 120 km par jour. Les papillons se reposent la nuit, dans des haltes migratoires qui ont souvent déjà été visitées par leurs ancêtres. Ces dernières étant aussi variées que des forêts ou des plateformes pétrolières (dans le golfe du Mexique). Au terme de cette expédition, les monarques se réunissent par millions dans leur lieu d’hibernation, recouvrant le sol et les arbres d’un incroyable tapis orangé.
Au printemps, les monarques se reproduisent et leur progéniture remonte vers le Nord en suivant les pousses de l’asclépiade. Mais, alors que c’est le même papillon qui fait le trajet vers le Sud grâce à une longévité exceptionnelle de 8-9 mois, ce sont cinq à six générations de papillons, vivant chacun quelques semaines, qui se succèdent pour effectuer le trajet inverse.
Monarque sans frontière (Monarch watch)
La migration des monarques est un phénomène complexe et fascinant. Comment s’orientent-ils alors même qu’ils n’ont jamais effectué le trajet migratoire ? Il est probable que les papillons s’aident de la position du soleil, qu’ils sont dotés d’une sorte de boussole interne, mais aussi qu’ils possèdent une véritable mémoire génétique.
Malheureusement, le manque de nourriture, les insecticides, etc. provoquent une diminution du nombre de monarques. Les biologistes de l’Université du Kansas ont mis en place le programme d’étude Monarch watch, qui vise à bien comprendre leur migration pour mieux les protéger. Son pendant Québécois, Monarque sans frontière, est mené par l’Insectarium de Montréal, qui propose au public et aux écoles des trousses d’élevage de monarque. Voilà une belle façon de comprendre la vie tout en apprenant à la respecter !
oh bien, j’ai revu en même temps que la lecture de cet article, le film qui était présenté au futuroscope
sur cette migration du « monarque », le « roi » n’est ce pas qu il porte bien son nom? si petit et tant de prétention à faire tous ces kilomètres, il en faut comme on dit…..
toujours très interressant, vivement le prochain….avec impatience…
Merci beaucoup!
Oui, c’est fascinant de savoir qu’un si petit animal est capable de couvrir autant de distance en si peu de temps. C’est comme si un homme parcourait plus de 60 millions de km à pied en 3 mois !!!
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